Bernard - peut-être futur accueillant

Bonjour,

Je me prénomme Bernard et j'ai 46 ans.  Mon fils ainé, Sébastien, vient de partir pour 10 mois en Thaïlande via AFS.  J'ai un second fils, Nicolas qui a 15 ans et qui lui n'est pas du tout intéressé par le fait de quitter sa Belgique natale pour l'inconnu  Par contre l'idée de pouvoir rencontrer un étudiant étranger, de préférence anglophone, le brancherait beaucoup.

Je dispose d'un grand loft à Bruxelles et la chambre de mon ainé, parti en Thaïlande jusqu'au 13/05/2015 est donc dispo.  A priori.. yaka...

Problème néanmoins : comme de plus en plus de belges je suis divorcé.  Actuellement je partage ma vie comme ceci : quand j'ai mes enfants je séjourne dans mon appart.  Quand je ne les ai pas, je réside dans l'appart de ma compagne, qui est plus exigu.  Elle a elle-même un fils du même age que mon cadet et avec lequel j'ai une très bonne relation.  Bien sur il n'est pas là tout le temps non plus....  Bref c'est une situation pas "banale" mais une réalité de plus en plus courante malheureusement.

Je vois qu'AFS cherche désespérément des famille d'accueil.  Il semble que le belge ouvre de moins en moins la porte de chez lui (crise oblige?).  Bref AFS ouvre la possibilité d'accueillir à des familles monoparentales ou même des couples homosexuels.

J'ai un cousin qui a accueilli un sud américain après que sa fille soit elle même partie via AFS.  Les familles d'accueil semblent recevoir plusieurs CV et ont donc le choix.  L'inverse n'est je pense pas le cas vu semble-t-il la pénurie d'accueillants.

Je suis donc tiraillé entre l'envie d'accueillir, car l'idée me plait et que je trouve normal de participer à faire tourner la roue et la peur de décevoir car le type de famille que je proposerais est très éloigné des stéréotypes.

Je voudrais donc avoir un avis franc de la part de candidats à l'échange par rapport à ceci.

Merci d'avance.

Bonjour,
Je suis partie il y a 5 ans déjà et je ne sais pas si plusieurs personnes partageront mon avis mais je vais tout de même vous donner le mien.
Je tenais d'abord à vous dire que des familles "stéréotypées" comme vous dites, il y en a malheureusement de moins en moins. Et puis, si vraiment vous souhaitez accueillir, faites-le! AFS vous offre (à vous et toutes les autres familles atypiques) cette possibilité et ce n'est pas pour rien! En effet, de mon point de vue, ce n'est pas la composition de famille qui va tant marquer l'aventure, c'est ce que la famille et ses membres ont à proposer à l'étudiant étranger: du temps, de la volonté, de la bonne humeur, un foyer, ... Tant que la famille fait ce qu'elle peut pour que l'échange se passe bien, tant pour l'ES que pour elle-même, il ne devrait pas y avoir de problème.
Il suffit d'être présent pour l'étudiant qu'on accueille. Lui donner envie de faire des activités avec la famille (piscine, repas familiaux, ballades, mini-trip, ...)
Pour ce qui en est du logement par contre, je ne sais pas du tout comment ça marche pour AFS mais je vous parle en tant qu'ex-ES, il est assez difficile de s'adapter à un nouveau rythme de vie, même si on y arrive, ça prend un peu de temps. Je ne sais pas s'il serait vraiment facile de voyager entre deux domiciles entre semaine et weekend (enfin selon votre rythme) quand on en a pas l'habitude chez soi. En général, en tant qu'ES, on aime bien avoir un endroit à soi. Une chambre (même partagée avec un autre jeune) qu'on peut personnaliser et où on peut se réfugier quand on en a marre ou le blues, ... Tout cela sera-t-il possible à la fois chez vous et à la fois chez votre compagne?
Si vous avez quelques doutes, parlez-en autour de vous et posez la questions à votre fils à l'étranger (comment aurait-il réagi). Je ne sais pas si AFS est assez ouvert que pour parler de ça mais vous pouvez toujours leur poser la question.
Si vous, votre fils et la famille de votre compagne vous sentez prêts, n'hésitez pas trop, du moins, pas sur la question de la composition familiale

Bonjour,

Je vais rejoindre Aline dans ce qu'elle a dit. Je sus partie il y a maintenant bientôt 4 ans avec le Rotary (donc 3 familles en un an...) et avec le recul, il m'est aisé de constater que ce n'est pas la composition de la famille qui fait que l'on s'y sente bien mais les personnes qui la compose. Le fait que vous vous posiez la question de savoir si quelqu'un serait heureux chez vous est déjà quelque chose d'important qui montre que vous vous intéressez à l'étudiant qui viendrait chez vous. D'autres familles accueillent sans se demander si l'étudiant va s'y plaire. Comme le dit Aline, l'important c'est d'être à l'écoute et de s'intéresser au jeune qui vient dans votre famille, que vous soyez une famille "classique" ou pas. Au final une famille "classique" pas sympa fera que l'expérience sera difficile, alors qu'une famille "non-conventionnelle" super géniale fera que ce sera...génial. C'est plus l'envie qui compte que la logistique pour moi.
Après il est vrai que niveau déménagement ce n'est peut-être pas idéal, mais je pense qu'en étant ouvert et en faisant des compromis (l'étudiant tout autant que vous) je ne vois pas pourquoi ça ne pourrait pas marcher =). Il ne faut pas renoncer à accueillir pour autant

Bonjour,

Je ne suis pas encore partie, je prendrai l'avion en août, mais je dois avouer que le fait de tomber dans une famille atypique ne m'aurait pas déplu (qu'elle soit monoparentale, homosexuelle...) : au contraire, cette année est faite pour côtoyer la différence donc autant découvrir d'autres modes de vie sur tous les points !   

Après pour ce qui est du changement de maison je ne sais pas trop, en même temps cela dépend de la faculté d'adaptation du jeune donc c'est aléatoire. Personnellement je ne pense pas que ça m'aurait dérangée.

Je vous conseillerais de vous lancer, après à vous de voir.   

Merci. J'ai un peu parcouru le reste du forum et lu quelques une de vos aventures et mésaventures Je me rends compte de la difficulté pour chacun (famille et étudiant) de s'adapter. Dans ma famille, plusieurs personnes ont fait un échange ou ont vécu à l'étranger pour une période +/- longue. Une cousine qui s'est retrouvée dans une famille d'américains très "moyens". Grosse déprime et changement de famille. Une nièce s'est retrouvée au Texas, chez deux enseignants avec un bébé...mais qui répondaient malheureusement aux stéréotypes du texan : racistes, afficionados des armes à feu... A un moment c'est la famille qui a voulu que ma petite nièce s'en aille... Moi même quand j'étais petit (vers 6-7 ans) et vivais principalement chez ma grand mère, celle ci avait accueilli une étudiante anglaise. Je me souviens avoir été ravi de l'idée et avait même été chercher quelques mots dans un dico pour lui parler en anglais... Je ne me rappelle pas de tout mais je sais que je me suis mis à la détester... Sans que je puisse me souvenir du pourquoi ou du comment. Bref je pense que ce qui est le plus difficile est le passage du fantasme à la réalité. Aussi bien pour l'accueillant que l'accueilli.
Aussi il faut ménager sa propre famille tout en ne donnant pas l'impression de favoriser l'étudiant ou que l'étudiant pense qu'il est un peu là comme un cheveu dans la soupe. Bref un subtil équilibre.
A mon niveau, pour le moment je ne pense pas que mon emploi du temps me permette d'accueillir un étudiant dans les meilleures conditions, pendant 10 mois... C'est cette durée qui me fait peur en fait. Enfin pour le moment j'aide AFS en relayant leurs recherches de famille et le cas échéant je proposerai d'accueillir provisoirement.